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  • Esprit Critique | YouTube
    Une chaîne youtube de qualité, qui mériterait davantage de vues IMHO :) Ça se regarde plutôt dans l'ordre, mais coup de cœur pour l'épisode 3 "La politique par les jeux de rôle".
    Wed May 2 15:11:16 2018 - permalink -
    - https://www.youtube.com/channel/UC0yPCUmdMZIGtnxSnx5_ifA/
    politique youtube
  • YouTube thumbnail
    Usul. Les dernières heures de l'hôpital public | YouTube
    Le passage entre 10:40 et 11:40 évoque l'impuissance des infirmièr⋅e⋅s dans ce mouvement de grève : puisqu'iels sont tenu⋅e⋅s d'assurer leur service, « au final, on n'embête personne ». Comment voulez-vous entrer dans un rapport de force quand on n'embête personne ?

    Un de mes proches, cheminot, est particulièrement fier de dire qu'il fait 59 minutes de grève par jour, et qu'ainsi il « compte dans les statistiques », tout ça « sans embêter personne ». Je comprends bien que c'est frustrant d'arrêter le boulot quand on aime le travail bien fait et quand son boulot consiste à assurer un service utile, voire vital. Mais je trouve triste d'en finir par intégrer l'idée même que la grève, la vraie, celle qui signe l'arrêt de la production, ce soit « mal ». On finit complètement désarmé, comme le déplorent les infirmières dans la vidéo.
    Parce que, si on ne veut surtout pas gêner la production, la consommation, le transport, si on se refuse à bloquer les flux, à paralyser des secteurs, à ralentir, à entraver, quelles armes reste-t-il ? J'utilise un vocabulaire guerrier, mais gardons à l'esprit que tout ça ne meurtrit pas les âmes et les chairs autant que les "réformes nécessaires" combattues. Et oui, c'est un vocabulaire de lutte, car il ne suffit pas de nier la lutte des classes, les oppositions d'intérêts, les antagonismes, pour qu'ils disparaissent.
    Mon Apr 23 22:08:24 2018 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=t4Hox2t_0Rc
    grève
  • Fakir contre le reste du Monde | Grise Bouille
    « Fakir, qui tente de redonner de la visibilité aux oubliés de la machine, parfois avec succès (Merci patron), aura droit à son tampon jaune. « Moyennement fiable ». Les Décodeurs, comme n’importe quelle manifestation d’opinion humaine, voit le monde à travers ses intérêts de classe. Ce qui est parfaitement acceptable si c’est assumé et dit. Ça ne l’est pas. »

    « Ce qui me fascine le plus, c’est l’accusation de « subjectivité ». Attention, soyons honnêtes, Fakir est bien « orienté » : le journal a clairement une culture de gauche avec des affinités ouvrières, syndicales et populaires. De même que je n’ai jamais caché la subjectivité assumée de mes différents blogs (plutôt bien à gauche également). Mais relever ainsi la subjectivité (assumée elle aussi) de Fakir, c’est sous-entendre en filigrane que les autres journaux, ceux classés en vert, sont « objectifs ». Et là, à mon sens, on touche du doigt le centre du problème avec la presse actuelle.

    On a pas mal cité Valeur actuelles, qui est classé en vert alors que question politisation, il n’a rien à envier à Fakir sauf que lui est très à droite cette fois. Mais au-delà de ça : que Le Monde s’imagine objectif, ça m’inquiète beaucoup, d’autant plus que c’est un avis probablement partagé par pas mal de gens. Vous connaissez la rengaine : Libé c’est à gauche, Le Figaro à droite et Le Monde c’est « objectif ».

    Sauf qu’il suffit de lire quelques articles du Monde avec un peu de recul pour se rendre compte qu’il est tout aussi politisé, orienté, guidé par une idéologie que tous les autres. Lorsque Le Monde donne pour titre « L’idée d’un rapprochement entre Hamon et Jadot fait son chemin » à un article dont le contenu aurait tout aussi bien pu inspirer le titre « Jadot refuse toute compromission pour une alliance avec Hamon », il est politique ; lorsque Le Monde titre « La primaire à gauche passée, Macron veut reprendre l’initiative », il est politique, il participe à infuser l’idée que Macron aurait quelque chose à voir avec la gauche, ce dont l’intéressé se défend lui-même à juste titre ; quand Le Monde titre « Le revenu universel, en attendant de s’attaquer aux vraies questions » comme si la problématique de l’organisation sociétale de l’emploi, du salaire et de la précarité n’étaient pas des vraies questions, il est politique.

    Il n’y a pas plus subjectif que Le Monde et que les grands titres de presse en général, mais cette subjectivité est infiniment plus dangereuse que celle de Fakir parce qu’elle se donne l’apparence de l’objectivité. Tout le problème de l’idéologie dominante, c’est qu’on ne la perçoit même plus comme une idéologie. Ce qui permet de présenter tranquillement les tenants de cette idéologie comme des « réalistes », « pragmatiques » tandis que les autres seront de doux rêveurs, des utopistes voire même de dangereux extrémistes. Et cette rengaine est tellement martelée en permanence dans 90 % des médias qu’elle est totalement intégrée par leur public. »
    − Yvain
    Thu Feb 9 10:53:59 2017 - permalink -
    - https://grisebouille.net/fakir-contre-le-reste-du-monde/
    idéologie macron médias ps
  • Ça sera pas ma faute. | Brasiers et Cerisiers
    Campagne électorale oblige, la saison des articles sur l'abstention recommence. L'occasion de ressortir ça aussi : https://sh.ack.red/?8ZeBPg
    Et tant qu'on est dans le thème : http://www.palim-psao.fr/article-not-in-my-name-par-anselm-jappe-101646800.html
    − Yvain
    Sat Nov 19 14:19:45 2016 - permalink -
    - http://www.brasiersetcerisiers.antifa-net.fr/ca-sera-pas-ma-faute/
    abstention démocratie vote
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    Les nouveaux chiens de garde - Bonus | YouTube
    Petit florilège du lexique anti-grève médiatique.

    Noir (adj.) : Qualifie un jour de grève. Peut se décliner tous les jours de la semaine (rouge est réservé à la couleur des embouteillages du week-end)
    Grogne (n.f.) : Terme universel pour qualifier l'expression de toutes revendications qui s'expriment un jour noir (le gréviste grogne, l'éditorialiste analyse)
    Otage (n.m.) : Qualifie les victimes de ceux qui grognent un jour noir (peut être facilement illustré par un micro trottoir)
    Galère (n.f.) : Vécue par les usagers pris en otage par ceux qui grognent un jour noir (souvent associé à pagaille)

    Voir aussi http://www.acrimed.org/Lexique-pour-temps-de-greves-et-de-manifestations-version-2010

    Via "LDB #8 - Y'en a marre d'être pris en otage !" (https://www.youtube.com/watch?v=E4kpR8NLFXQ)
    − Yvain
    Sun Nov 6 13:18:59 2016 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=Xgx2Zgjbzig
    médias novlangue télévision vocabulaire
  • [brochure, PDF] L’autogestion, c'est pas de la tarte ! | GARAS
    Des retours et des pistes pour s'organiser de manière autogérée. Ça cible particulièrement les squats mais c'est valable bien au delà. En vrac : comment limiter/diluer les positions de pouvoir (liées à la présence, la spécialisation, l'accès à l'information, la prise d'initiative, la vue d'ensemble, la coordination, l'aisance de parole), comment s'ouvrir sur l'extérieur du collectif, comment communiquer ses sentiments et respecter les ressentis des autres, comment articuler l'individu et le collectif…

    Ça laisse évidemment beaucoup de questions ouvertes, c'est loin de désigner une solution tranchée pour chaque sujet. Il y a beaucoup de questionnements nuancés du type : « Les règles ne nous déresponsabilisent-elles pas ? Ne sont-elles pas un frein à la prise d’initiative ? Mais, en même temps, la formalisation de règles, si on ne les sacralise pas, ne peut-elle pas aider à la prise d’initiative ? -> elle permet de rendre les manques et problèmes visibles  -> prise de conscience et autonomie effective des individu-e-s ».
    − Yvain
    Wed Oct 5 16:03:36 2016 - permalink -
    - http://garas.free.fr/publications_locales/Garas_37/brochure_l_autogestion_c_est_pas_de_la_tarte.pdf
    autogestion squat
  • YouTube thumbnail
    Les flics (tout le monde déteste la police?) | YouTube
    Quelques notes sur la vidéo :

    Problématique : « Que faire de la police ? Qui la "déteste" ? Est-ce légitime ? Quel est son *rôle*, comment l'appréhender, en 2016 ? »

    Deux visions de la police : "révolutionnaires" VS "républicains"

    1) Révolutionnaires

    La police maintient "l'ordre social" (notre société pyramidale), elle est en charge du contrôle social au service des dominants. Pour se maintenir, l'ordre social a également besoin d'une idéologie, c'est l'idéologie dominante, celle qui dit notamment que "la police nous protège", mais qui dit aussi que "il faut bien travailler", "il faut bien rembourser la dette", bref, qui nous fait adhérer sans réfléchir à tous ces énoncés et à y voir du "bon sens".

    La police s'assure que tout le monde reste bien à sa place. Les privilégiés y restent naturemment, le problème, c'est plutôt les dépossédés, qui n'entendent pas forcément y demeurer pacifiquement. D'où les contrôles à répétition en banlieue, afin que « l'habitude de l'humiliation produise l'habitus de l'humilité ». D'où Arnaud Libère et ses collègues qui emploient la violence physique et psychologique pour que le jeune Gianni travaille gratuitement. D'où les nasses en manif, et les expulsions de ZAD et de places, pour contrôler l'espace public, pour que chacun soit à sa place.

    « Il s'agit de persuader des gens qui ont de bonnes raisons de penser qu'ils sont hors-jeu de continuer à jouer les règles du jeu. »

    Michel Foucault propose d'effectuer un renversement en posant que ce n'est pas la police qui est au service de la justice (vision habituelle, qui peut permettre de dédouaner la police de son action en la considérant subalterne), mais au contraire la justice qui est au service de la police : il y a un ordre social à maintenir, la police est là pour ça, et le reste (justice et législations) sert à faciliter et institutionnaliser son travail.

    2) Républicains

    La vision républicaine est finalement celle livrée "par défaut" pour la majorité d'entre nous, celle de l'idéologie dominante : "les flics sont les garants de la loi au service de la démocratie". Cette vision a d'autant plus de chances d'être prégnante qu'on est "du bon côté" ("ethnocentrisme de classe").

    2.a) Républicains "de gauche"

    Les républicains de gauche (Mélenchon, Osons Causer, une fraction de Nuit Debout, une grosse partie de ce qu'on appelle "la gauche de gauche" en fait) ont "le cul entre deux chaises" : ils sont pour une transformation sociale, mais sans critiquer profondément les institutions de la République (puisque leur but est d'être calife à la place du calife, pas de renverser le califat).

    Du coup, à la manière des républicains de droite, ils vont "condamner" certaines "bavures", et en plus se plaindre de "l'instrumentalisation politique" de la police, en perdant de vue que le rôle même de la police **est** intrinsèquement politique et violent.

    ---

    Au final, je me dit que les deux visions ne s'opposent pas tellement : ce que la première voit comme « une milice qui maintient par la force l'ordre établi au bénéfice des dominants », la seconde la voit comme « l'institution qui s'assure que les lois sont respectées et qui garantit la paix sociale ». En fait, c'est un peu pareil. Car justement, ce qu'on appelle « la paix sociale », c'est de la novlangue pour « l'ordre établi », et cet ordre établi n'a rien de neutre. Quelle formulation choisir ? Je trouve la première plus honnête, là où la seconde voudrait faire croire à une institution neutre, au service de tous, indifféremment.

    Les commentaires de la vidéo sont assez affligeants, et les notes sont beaucoup plus mauvaises que pour ses autres vidéos, alors que la méthode est dans la continuité des autres vidéos d'Usul : s'intéresser aux structures qui nous déterminent. Certains viennent dire "t'es pas objectif, moi ça me ferait chier de me faire tirer mon smartphone" : c'est clair qu'en refusant de prendre de la hauteur, en restant sur des ressentis, on s'interdit de réfléchir. Ça me fait penser à Val, Valls ou Sarko, déjà dénoncés dans une précédente vidéo d'Usul (sur la sociologie) : « j'en ai assez de ceux qui cherchent des explications », « expliquer, c'est déjà un peu excuser », « il y a des choses inexcusables qui sont donc inexplicables ». Je trouve au contraire que le discours d'Usul sur les flics, en présentant deux visions, en s'intéressant au rôle historique de cette institution, et en listant un certain nombre d'éléments structurels pouvant expliquer l'attitude des policiers (politique du chiffre, envie d'action, manque de formation, préjugés, sentiment d'insécurité lors des interventions), est beaucoup plus "objectif" que ce qu'on peut voir ailleurs. En fait, certaines personnes disent "t'es pas objectif" quand il ne se sentent pas d'accord avec le propos T_T.

    Après, c'est vrai que cette vidéo, en dévoilant le rôle de l'institution policière, laisse plein de questions en suspens. Parmi lesquelles : comment faire *autrement* ? Car on a du mal à se figurer un monde sans police.

    « Que disent réellement ceux qui affirment : « un monde sans police est impossible » ? En vérité, un tel jugement ne nous renseigne pas sur la réalité elle-même mais bien plutôt sur ceux qui le profèrent. Il témoigne de l’impossibilité de penser la vie sans police. Et une telle impossibilité n’est pas surprenante. Qui est isolé et impuissant, qui se perçoit comme une personne qui possède des biens à protéger, en un mot qui mène une vie moderne, libérale et atomisée ne peut rigoureusement pas imaginer de vie sans police. » (https://sh.ack.red/?WT5tMA)
    − Yvain
    Mon Oct 3 15:35:58 2016 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=R1jP4F-uLV8
    foucault idéologie justice police violence
  • Les classes dans la société capitaliste | infokiosques.net
    « Comme certains nous ont fait la critique, nous n’avions expliqué dans aucun numéro ce que signifiait en détail, pour nous, les classes, ce que nous entendions par prolétariat et bourgeoisie, ce que signifie la lutte des classes et surtout, quelle importance nous donnons à toutes ces réalités. Dans cet article, nous essaierons de faire une première approche de l’analyse des classes dans la société capitaliste. »

    Plein de passages intéressants, notamment sur les situations "bâtardes", type travailleur indépendant, commerçant, cadre, retraité avec une retraite par capitalisation, etc.

    « Il est important de remarquer que toutes ces relations qui dérivent de la propriété ou non des moyens de productions, sont des abstractions de la vie réelle et, par conséquent, elles ne s’excluent pas nécessairement entres elles. Si nous confondons les abstractions que nous construisons pour comprendre la réalité avec la réalité elle-même, nous arrivons à des conclusions erronées, la plus commune de celles-ci est d’essayer de faire rentrer chaque personne dans une classe comme si ces dernières étaient des cases sociologiques.

    Si nous nous penchons sur la réalité, nous nous trouvons face à une complexité beaucoup plus grande, qui échappe à ces tentatives de catalogage unilatéral typiques de la sociologie positiviste. Pour éviter cela, il faut remarquer que comme toute catégorie sociale, les classes sont des abstractions d’une relation sociale, d’un ensemble de relations sociales. L’essence du prolétariat, c’est l’ensemble des relations sociales qu’il se voit obligé d’établir du fait de sa dépossession des moyens de production. La même chose pourrait être dite du capitaliste. Appartenir à une classe est une manière d’être dans la société, d’être en relation avec elle. »

    « Ceci dit, ce que la condition de prolétaire ne détermine pas c’est l’option qui sera choisie dans chaque cas. Les décisions que chacun prend seront le résultat du croisement de plusieurs facteurs : culturels, traditionnels, l’éducation reçue, la situation personnelle à ce moment, les expériences antérieures, comment répond le reste des compagnons, la concurrence avec d’autres prolétaires, etc. La « somme », pour le dire ainsi, de tous ces facteurs est ce qui déterminera en dernier ressort si quelqu’un décidera de squatter une maison, de l’acheter, de la louer, s’il volera une banque, dans la supérette du coin, ou à la sortie d’un distributeur de billets du quartier, s’il fera face suite à une humiliation de la part du chef ou s’il baissera la tête, s’il décidera de lutter pour une augmentation de salaire ou s’il cherchera un autre boulot… Nos actes ne sont ni plus ni moins que les reflets de notre position de classe. Nous ne sommes pas, nous les prolétaires, les chiens de Pavlov, nous voyageons chacun avec notre propre histoire sur le dos et, en dernière instance, la synthèse de toutes nos expériences passées et présentes est ce qui décide de notre comportement face à une clochette. Pour résumer d’une manière simple, la position de classe nous pose les questions, mais nous sommes celles et ceux qui choisissons les réponses. »
    − Yvain
    Fri Sep 23 23:22:35 2016 - permalink -
    - https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1251
    capitalisme classes
  • « LE MONDE OU RIEN » Remarques sur l’agitation sociale en France au printemps 2016 | Lundi Matin
    Un article qui revient sur le contexte français actuel, le mouvement contre la loi travail, ses formes, ses acteurs, etc.
    − Yvain
    Tue Sep 6 16:21:07 2016 - permalink -
    - https://lundi.am/remarques-sur-l-agitation-sociale-en-france
    loi-travail luttes syndicats travail
  • YouTube thumbnail
    Alors c'est qui les casseurs ? | YouTube
    « Ces derniers mois, un remarquable vent de contestation s'est levé contre la loi travail.
    Face à lui, le gouvernement, ses ministres, son président et sa police, ont fait le choix d'une répression politique et policière, d'un niveau rare et multiplié les coups de force afin d'étouffer le mouvement.
    La précarisation, la violence sociale et la manipulation médiatique sont tout autant de symptômes qui traduisent le malaise d'une société où le peuple est stratégiquement muselé.

    Ce film porte la voix de ceux qui se révoltent, quels qu'ils soient, et surtout de ceux que l'on n'entend jamais, méprisés par le pouvoir, les médias et le discours dominant. »

    Très chouette docu, le titre résume bien l'axe.
    − Yvain
    Mon Sep 5 12:05:14 2016 - permalink -
    - https://youtu.be/URAb-apeTj0
    loi-travail manif nuit-debout violence
  • L’antiracisme idéaliste | Mignon Chaton
    « Dans cet article nous nous proposons de critiquer deux analyses, que nous jugeons idéalistes, du racisme et qui sont, selon nous, surtout propres à ce que l’on pourrait appeler la gauche française, à savoir la sociale-démocratie humaniste et universaliste, et l’extrême- gauche marxiste. »
    Soit 1) l'antiracisme "moi je vois pas les couleurs", « pacifisme racial » plutôt qu'antiracisme à vrai dire (et qui rappelle certaines comédies du cinéma français), et 2) l'antiracisme fantasmant une unité passée et perdue du prolétariat.
    − Yvain
    Tue Aug 16 17:05:55 2016 - permalink -
    - https://mignonchatonblog.wordpress.com/2016/07/23/lantiracisme-idealiste/
    marxisme matérialisme racisme
  • Le Uber de la restauration débarque à Toulouse. L’indépendance, c’est l’esclavage. | IAATA
    « Ils et elles n’ont pas de contrat de travail, sont rémunéréEs à la course, et n’ont qu’un seul client : Take Eat Easy pour les unEs, Deliveroo pour les autres. Récit d’une collaboration libre, heureuse et, surtout, totalement indépendante. »

    Très bon article (btw Take Eat Easy vient de fermer suite aux menaces de plaintes aux prudhommes). Quelques commentaires sur les commentaires :

    « à celleux qui croient en une révolution "libérale", vous pouvez vous assoir dessus, vous croyez vivre une situation moderne, vous pouvez aussi vous poser dessus. En fait c’est un assez simple et précis retour aux conditions des travailleureuses avant les années trente »

    C'est ça. Le propos de l'article n'est pas de dire "le salariat et le code du travail c'est le pied" (celleux qui disent ça dans les commentaires font exprès de ne pas comprendre je pense), simplement que son contournement via l'autoentrepreneuriat/uberisation ne constitue en rien un post-capitalisme, c'est au contraire sa logique pure, et ça rappelle effectivement ses débuts, où il n'y avait pas ou peu de durée maximale du travail, de droit au chômage, etc. Alors d'accord aujourd'hui on n'en est pas à ce stade là, mais à mesure que le code du travail est détricoté et que ces pratiques deviennent la norme, on aura de plus en plus affaire à des non-choix comme "Tu n'acceptes pas les nouvelles [horaires / cadences / tâches / rémunérations] ? Tchao".

    « Je suis étudiant, je roule presque tout les soirs par plaisir, du coup pourquoi ne pas le faire en étant payé ? »

    Bon déjà c'est bien hypocrite, je pense quand même que c'est pas tout à fait pareil une balade tranquille et une course pour livrer une marchandise à un client. Ni dans la pratique (chemins empruntés, vitesse), ni dans l'esprit (peur du retard qui va te créer du tort, obligation de respecter un engagement alors que tu te sentais pas d'humeur / pas bien). On peut essayer de se convaincre que "non mais moi quand je fais ça c'est vraiment comme si je me baladais", mais ça m'étonnerait qu'on puisse ressortir indemne de cet envahissement complet des rapports marchands et de la sphère de la valorisation du capital dans tous les aspects de la vie. Comme si tout ça ne nous marquait pas profondément dans notre psyché, comme si ça nous passait dessus sans nous affecter. Cet envahissement (cf. https://sh.ack.red/?yyv4qg un peu) c'est l'utopie libérale, ce n'est pas la nôtre.

    « Take Eat Easy offre une alternative ! A la différence des autres entreprises, celles qui proposes des CDI type Fast-food, ou livraison en scooter (puisque vous parlez de Allo-resto). Ce genre d’entreprise me passe par dessus de la tête. On peux bosser plus que son collègue de droite ou de gauche au finale on gagnera le même salaire. Chez Take Eat Easy, […] on va a notre rythme. »

    Oui, et à terme le salaire à la course sera calibré sur les coursier⋅e⋅s les plus aptes physiquement et prenant le plus de risques de manière à ce que tout coursier moins rapide que ce "coursier idéal" soit payé moins et ne puisse s'en prendre qu'à lui-même. Et on devrait se réjouir de cette loi du plus fort ?

    « Personne n’empêche les livreurs de tout poil de monter une Scop, définir leur règlement, créer leur propre application et partager les bénéfices équitablement sans engraisser d’actionnaires. […] Mais encore faudrait-il qu’ils veuillent être libres plutot que soumis… »

    Oui voilà c'est sûrement leur "désir de soumission" la clef de l'explication T_T. Ça explique sûrement le salariat, aussi. Et pourquoi pas toutes les dominations ?

    Bref, il y a certainement des personnes dans des contextes pour qui cette solution présente réellement des avantages par rapport à d'autres, il ne s'agit donc évidemment pas de les critiquer, il s'agit là simplement de reprendre de la hauteur sur la situation pour sortir du cadre étriqué et aveugle du "moi ça me va".

    Via https://twitter.com/arnoferrat/status/758197763788181508
    − Yvain
    Wed Jul 27 14:36:34 2016 - permalink -
    - https://iaata.info/Le-Uber-de-la-restauration-debarque-a-Toulouse-L-independance-c-est-l-esclavage-1023.html
    capitalisme libéralisme salariat startups travail
  • Après le coup d’Etat avorté, Erdoğan renforce son pouvoir autoritaire et antipopulaire | Révolution Permanente
    « Mercredi soir, moins d’une semaine après le coup d’Etat avorté du 15 juillet, le président turc annonçait la mise en place de l’état d’urgence pendant trois mois. Inspiré de « l’exemple français » après les attentats de novembre dernier, Erdogan instaure un régime d’exception dont les principales mesures proviennent du régime militaire des années 1980. Cette mesure lui permettra de publier des décrets directement applicables sans vérification par la cours constitutionnelle, on pourra interdire les manifestations et réunions de tout type, proscrire des associations, des journaux, décréter le couvre feu, arrêter et fouiller arbitrairement toute personne. »

    « Mais l’offensive de l’AKP, parti d’Erdogan, a commencé à peine quelques heures après l’échec de la tentative de coup. Ainsi, le président turc a procédé à une énorme purge au sein de l’Etat touchant l’armée, la Justice, les différents ministères, les médias et notamment des enseignants. En moins d’une semaine près de 60.000 personnes ont soit perdu leur poste de travail, soit été suspendues de leurs fonctions, soit été emprisonnées. Dans le secteur de l’éducation, 21.000 enseignants ont été licenciés, plus de 1500 doyens d’universités ont été « invités » à démissionner, tous les enseignants sont interdits de quitter le pays et ceux en mission à l’étranger ont été sommés de rentrer. 5% de la population turque connait ainsi des restrictions pour voyager. »
    − Yvain
    Fri Jul 22 11:18:36 2016 - permalink -
    - http://www.revolutionpermanente.fr/Apres-le-coup-d-Etat-avorte-Erdogan-renforce-son-pouvoir-autoritaire-et-antipopulaire
    turquie état-d-urgence
  • [À CHAUD #07] Manif du 23 : la non violence pour gagner | Osons Causer - Rocking links
    « Toi, tu as réagis à chaud, hein ? ;-p »
    Pas spécialement, non. J'avais commencé à rédiger le message juste après avoir vu la vidéo d'osons causer, effectivement. Mais j'ai attendu le lendemain après-midi pour l'enrichir un peu et ajouter quelques éléments par rapport au déroulement réel de la manif (au passage, un peu plus de détails ici : http://paris-luttes.info/turnaround-le-guepier-du-23-juin-6277). Et 24h après je suis toujours en accord avec mes propos. Donc non je ne dirai pas que c'est une réaction particulièrement à chaud, en tout cas pas vraiment plus que pour la plupart de ce que je poste.

    Sinon l'essentiel de ton message insiste sur le fait que les JT ont de l'impact, or je ne vois pas vraiment en quoi mon message laisserait entendre le contraire ? « Croire que le gouvernement n'a pas bien compris l'importance de son outil de propagande, je trouve ça naïf. » : je vois même pas comment ce que j'ai écrit va à l'encontre de cette phrase ?

    « Bref : Le "JT", c'est un outil capital de propagande, et en conséquence, paraître crédible au JT, c'est ESSENTIEL. »
    1) en une phrase tu passes de « son outil de propagande » (au gouvernement) à « un outil capital de propagande ». Mais c'est bien **son** outil, oui, et c'est ce qui me fait écrire : « casse ou pas casse, les JTs produiront des récits merdiques dont il n'y a pas grand chose à attendre ». Le jour lointain où les JT serviront d'autres buts, on verra, en attendant je réagis à Ludo qui parle du JT du 23 juin 2016.
    2) tu occultes complètement la réflexion que je fais dans mon avant-dernier paragraphe sur cette notion même de "crédibilité", or mon interrogation porte principalement là dessus.

    Sinon, même si les gars d'osons causer mettent "à chaud" dans leur titre, je pense qu'ils se concertent et préparent forcément un minimum leur vidéo, donc ça m'a paru léger une vidéo qui disait grosso modo « ouais on va gagner, suffit d'être "crédible" au JT de TF1 ».
    − Yvain
    Fri Jun 24 14:42:34 2016 - permalink -
    - http://links.e-jambon.com/?DPWxNQ
    reply
  • YouTube thumbnail
    [À CHAUD #07] Manif du 23 : la non violence pour gagner | Osons Causer
    « il [le gouvernement] a cédé »
    Mais quel foutage de gueule T_T. Comment tu peux te réjouir de ce "défilé" ? C'est ni plus ni moins qu'un équivalent du "rassemblement statique" voulu par le gouvernement, 2000 flics, des grilles partout, plusieurs contrôles successifs pour y parvenir, sacs, foulards et sérum phy interdit, bref c'est une grosse nasse, c'est de la merde.

    « Un camarade qui vient d'arriver par Oberkampf s'est fait contrôler 5 fois entre le métro et ici » (https://twitter.com/Brasiers/status/745949747844907008)
    « Quelqu'un vient de se faire arrêter car il filmait quelqu'un qui venait de se faire arrêter. "Effacez le film" » (https://twitter.com/gueugneau/status/745948331642322944)
    « "On est 12 interpellés en tout dans le camion. Il fait 40 degrès, pas d'eau, pas d'air", tweete Glanz. Le déplacement du fourgon est visible sur un Periscope dans lequel les interpellés racontent les raisons de leur interpellation - la plupart du temps pour avoir dans leur sac du sérum physiologique et du matériel de protection (masque, lunette) pour se prémunir des gaz lacrymogènes. D'après un tweet de Taranis News, le motif de leur interpellation serait «attroupement en vue de commettre un délit». Filmer, c'est illégal ? » (http://www.liberation.fr/direct/element/deux-journalistes-independants-interpelles-aux-abords-de-la-manifestation_40673/)

    « Comment ils vont faire au JT de TF1 ? [...] Si on n'offre pas ces images de violence, si on n'offre pas notre tête sur un plateau, ben c'est la leur qui va rouler. »
    Donc si j'ai bien compris, si on se tient bien sage au milieu de cette nasse, si on accepte docilement cette énième humiliation du gouvernement, on va gagner ? Ludo c'est très bien d'être optimiste pour garder le moral, mais à un moment c'est tellement gros que ça en devient crétin.

    Le but c'est pas que les spectateurs de Chazal ou Pujadas se félicitent de la ""sagesse"" ou de la ""responsabilité"" des manifestants (oui double-guillemets c'est pas de trop). Si des gens se forgent leur opinion à coups de propagande pro-gouvernementale tous les soirs devant le JT, sans jamais avoir mis un pied en manif' (ni eu l'intention de le faire), je vois pas en quoi "leur plaire" serait un but. Ça va changer la face du monde qu'ils se couchent l'esprit paisible, ce soir après le JT, sans maudire ces "casseurs voyous" ? Ils pourront toujours maudire ces "fainéants de grévistes" pour se consoler. Parce que oui, casse ou pas casse, les JTs produiront des récits merdiques dont il n'y a pas grand chose à attendre. (btw, le JT pourra toujours montrer des images d'affrontements à Rennes ou Lyon, ou zoomer sur les 3 poubelles renversées lors de la petite manif sauvage vers Répu, ou parler des 95 personnes embarquées "préventivement" au comico en tant que fameux potentiels voyous, etc.)

    L'idée selon laquelle certaines pratiques "décrédibilisent" le mouvement est assez prégnante − j'avoue que moi aussi ça me parle, parce que j'aimerais que les paroles de certains de mes proches soient moins ponctuées par la critique de ce mouvement social. Mais il faut se poser la question : est-ce la pratique en question qui "décrédibilise" ou bien est-ce le commentaire médiatique qui en est fait ? Et dans le fond, qu'est-ce qu'un mouvement "crédible", que signifie cet adjectif dans ce contexte ? Aux yeux de qui veut-on être/paraître "crédible" ? L'idéologie dominante valorise les comportements inoffensifs, ceux qui n'occasionnent aucune gêne pour l'économie, qui n'entravent pas les flux d'argent, de marchandises, de salariés ; qui ne gênent ni la production, ni la circulation. Elle valorise la passivité face aux attaques du gouvernement, et plus généralement face à son fonctionnement. "Être une victime qui ne se révolte pas" : est-ce vraiment cette forme de crédibilité que l'on doit rechercher ?

    Ludo a le mérite de présenter son regard stratégique sur la situation, même si je pense qu'il se fourvoie complètement et qu'au final il nous sert la même doctrine que le gouvernement. C'est sûr que c'est toujours plus sympa que les gens aient une bonne image de toi plutôt que l'inverse ; que c'est plus sympa de rassembler, de fédérer, plutôt que de faire fuire, de repousser, diviser. Plus sympa, et plus utile, a priori. Mais à quel prix ? Et où est-ce que ça mène ? Je veux bien d'autres avis :-).
    − Yvain
    Thu Jun 23 15:53:19 2016 - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=lUfVe3si7ew
    loi-travail luttes manif médias violence
  • A Bilal, mon pote de garde à vue | IAATA
    L'État de Droit à l'œuvre.
    − Yvain
    Mon Jun 20 17:35:37 2016 - permalink -
    - https://iaata.info/A-Bilal-mon-pote-de-garde-a-vue-1404.html
    justice loi-travail prison racisme
  • [PDF] « Grandeur et limites du romantisme révolutionnaire », par Anselm Jappe
    « Le romantisme a longtemps été considéré, à gauche notamment, comme une critique réactionnaire de la modernité. On disqualifiait par là toutes les potentialités émancipatrices de cette tradition. La critique romantique des conséquences aliénantes de la production capitaliste sur la vie quotidienne ne constitue-t-elle pas pourtant une possible ressource pour la contestation théorique et politique du capitalisme ? Anselm Jappe se propose ici d'examiner le romantisme dans sa diversité et ses contradictions, d'en souligner la dimension critique, mais aussi l'ambivalence et les insuffisances, à travers la lecture de deux ouvrages de Michael Löwy et Robert Sayre. »

    Après une recension assez longue des différents auteurs et courants que Löwy et Sayre classent dans "romantisme", les deux dernières pages, qui constituent la dernière partie intitulée « Les deux critiques du capitalisme : circulation et production », dressent une critique de l'anticapitalisme tronqué qu'on peut trouver dans pas mal de ces œuvres, tout en soulignant qu'en parallèle ces œuvres peuvent véhiculer une critique plus profonde de l'existence qu'un économicisme orthodoxe type "redistribution des richesses". Voici un extrait du début :

    « Leur concept de romantisme est tellement vaste qu'il englobe finalement presque tous ceux qui ne sont pas positivistes et progressistes *stricto sensu* […]. Ils choisissent dans chaque auteur ce qui leur semble "anticapitaliste", même si cela n'occupe qu'une toute petite place dans sa production, et ils font abstraction du reste. […] Löwy et Sayre admettent eux-mêmes qu'il est impossible d'isoler une "position commune" sur quoi que ce soit entre leurs auteurs, à part une certaine référence positive au passé (et encore).

    Leur manière de "ratisser large" n'a pas seulement une dimension méthodologique, mais aussi politique. Il peut y avoir de bonnes comme de mauvaises raisons pour détester le capitalisme, ou pour affirmer qu'on le déteste. Le problème commence lorsque la critique se limite à un seul aspect, comme l'intérêt monétaire, l'argent ou le commerce. C'est ce que la terminologie marxiste appelle une critique de la seule "sphère de la circulation", qui n'atteint pas la "sphère de la production". La différence est capitale, surtout dans ses conséquences. Les attaques qui ne visent que la circulation (typiquement, le seul capital financier) conduisent au proudhonisme, mais également à l'idéologie nazie qui opposait elle aussi le bon "capital créatif et travailleur" (allemand) au mauvais "capital parasite" (juif). Ce genre de critique n'est pas un "premier pas dans la bonne direction", mais peut au contraire mener au pire. »

    (Copie : http://docdro.id/epJCWms)
    − Yvain
    Fri Jun 17 17:08:09 2016 - permalink -
    - http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Grandeur_et_limites_du_romantisme_revolution_A_Jappe.pdf
    antisémitisme capitalisme marxisme romantisme
  • Combattre pour des idées. Au sujet du romantisme révolutionnaire | Paris-luttes.info
    « Pour nous autres révolutionnaires, le romantisme est mal perçu. Il représente une vision du monde opposée au matérialisme que nous défendons, une vision qui n’est pas basée sur des faits purs et clairs, sur des vérités scientifiques vérifiables. Ce combat se situe au niveau des idées abstraites, des grands principes et des mythes. Malgré ce juste rejet, notre but ici est justement de revenir sur la part de mythe qui anime tout combat politique. »

    Cf. la distinction entre deux formes de critique du capitalisme, « critique sociale » et « critique artiste » : « La critique sociale dénonce l’exploitation et la misère sociale. La critique artiste insiste sur l’aliénation, la perte de sens et l’autoritarisme. Dans le mouvement communiste ou dans les luttes de Mai 68 ses deux critiques convergent. Mais le capitalisme parvient à récupérer des éléments de critique. Ainsi la lutte des classes contre l'exploitation et la critique de l'aliénation doivent être indissociables. » (http://www.zones-subversives.com/article-luc-boltanski-et-la-pensee-critique-103863877.html)

    « Disons-le clairement : bien que nous basions notre réflexion politique sur une lecture matérialiste du monde, notre engagement est aussi marqué par des symboles, des valeurs, des références culturelles, des moments légendaires. […] Nos premiers pas en politique ont souvent été déterminés par des facteurs n’étant pas directement rationalisables. »

    Le fait d'assumer ça peut également, je pense, nuancer la critique de la religion, car, dans certaines de ses pratiques, celle-ci peut aussi s'identifier à « des symboles, des valeurs, des références culturelles » sans sombrer nécessairement dans l'obscurantisme, la croyance aveugle, la foi irrationnelle, et la soumission à des entités sacrées ("Dieu", le clergé).

    « Il est rare de devenir révolutionnaire après avoir lu le Capital et avoir été convaincu par la justesse de l’analyse développée par Marx. […] Un récit de violences policières quelque part, un reportage sur une guerre d’agression ou sur la misère dans un pays, sont des raisons considérées comme moins nobles et sérieuses car trop « humanitaires ». Pourtant, il est souvent plus facile au départ de se sentir solidaires d’une cause qui nous est étrangère que de se considérer comme étant soi même un sujet politique, opprimé-e ou rouage d’un système plus large. »

    Cette dernière phrase est notamment valable, je pense, pour une certaine partie privilégiée de la population (classes moyennes), pour qui une entrée en matière trop "abrupte" via la critique de la vie quotidienne (style https://www.youtube.com/watch?v=e5LcXFXgqw0) peut être rebutante (je généralise peut-être à tort, mais j'ai pu le constater).
    − Yvain
    Fri Jun 17 12:34:52 2016 - permalink -
    - https://paris-luttes.info/combattre-pour-des-idees-au-sujet-6081
    matérialisme romantisme
  • Témoignage en tête de cortège mardi 14 juin à Paris | Paris-luttes.info
    TL;DR : le maintien de l'ordre à l'œuvre. Pour de l'image crue (TW violence policière / sang) : https://www.youtube.com/watch?v=DY46-uMFN1o

    C'est vraiment triste − et grave − de finir par se dire « bah, la routine » quand on passe une bonne partie de l'aprèm dans le gaz, quand on voit des gens le visage en sang, des street medics au secours de personnes inanimées au sol, des personnes âgées qui suffoquent, etc. À vrai dire pour moi ce n'est pas la routine, j'ai pas l'habitude de ce niveau de répression, mais j'ai bien conscience que c'est pas le cas pour tout le monde. Et j'ai eu de la chance de pas me faire chopper aléatoirement, plaquer au sol et frapper (et embarquer ?), comme ça a été le cas pour une personne à deux mètres de moi à Invalides. (PS : ceci n'est pas une demande faite aux flics de "mieux cibler les méchants" ou de "taper moins fort". Démissionnez ou cassez-vous une jambe s'il vous reste une once d'éthique)

    C'est vraiment triste aussi ce sentiment d'impuissance quand on est seuls face à ça. On aimerait intervenir, mais on n'en a pas le courage, on a peur. On sait qu'on n'a ni l'équipement, ni la justice de notre côté. L'organisation que peuvent avoir les dockers (https://twitter.com/GAletVener/status/743039665301794816) ou certains groupes autonomes est hélas trop exceptionnelle.

    Et le plus triste, le plus rageant, c'est de voir le traitement médiatique et politicien qui arrive après. Déjà, les chiffres : entre 75.000 et un million de personnes à Paris. C'est quoi cette fourchette ? Je serais bien en peine de donner un chiffre, mais 1h après l'arrivée à Invalides il y avaient encore des personnes au départ place d'Italie apparemment, on était forcément plusieurs centaines de milliers. Mêmes chiffres délirants pour les blessés : https://twitter.com/arnoferrat/status/742995920464269312 . Ensuite, le récit médiatique essaye toujours de dresser le portrait d'une manifestation où quelques infiltrés, stéréotypes de la violence et de la bêtise incarnée, viendraient semer le trouble. Il n'en est rien, le cortège de tête rassemblait des milliers de personnes (10.000 ? Je ne sais pas, c'était réellement impressionnant), dont la plupart, certes, ne prennent pas part aux destructions d'officines de fraude fiscale et d'outils de décervelage massif (pardon, "de banques et de panneaux de pub"), mais applaudissent vigoureusement ces actions. Enfin, pour l'histoire de l'hôpital, cf. https://lundi.am/Sur-l-instrumentalisation-des-vitres-de-l-hopital-Necker-Un-parent ; https://twitter.com/vivelefeu/status/742781589034262528 et https://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?m_Cu6Q. Mais bien sûr c'est trop beau pour les politiciens et la presse qui, d'une hypocrisie et d'une obscénité sans nom, se saisissent du fait divers pour proposer l'interdiction de manifester.
    − Yvain
    Wed Jun 15 15:42:31 2016 - permalink -
    - http://paris-luttes.info/en-tete-de-cortege-mardi-14-juin-a-6146
    loi-travail manif police
  • Réponse aux végétarien-ne-s ! - Les petits liens d'Alda | Liens en vrac de SimonLefort
    En voyant ton commentaire j'ai pensé que le ton de la vidéo était agressif, mais après l'avoir visionné, non. Question de perception visiblement.
    Sinon, pour ce qui concerne justement ces histoires de ton et de forme, il a fait cette vidéo qui y répond bien : https://www.youtube.com/watch?v=6fQLm2xkdd4
    Cf. aussi http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?R3WrcA à partir de "Tu penses".
    − Yvain
    Fri Jun 3 16:52:57 2016 - permalink -
    - https://www.simonlefort.be/links/?oh76hg
    ton véganisme végétarisme
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